Jastrow, Morris: The Medecine of the Babylonians and Assyrians, extrait des Proceedings of the Royal Society of Medecine, vol. VII, p. 109-176
( 1914)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique 24, 1914-2, p. 150-151
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M. Jastrow. Babylonian-Assyrian Birth-omens. Giessen, Töpelmann. In-8, vi-86 p. — The Medecine of the Babylonians and Assyrians (extrait des Proceedings of the Roy. Soc. of Medecine, 1914, vol. VII, p. 109-176).


       Je signale ensemble ces deux savants mémoires, dont le premier, relatif aux présages tirés de la naissance des enfants et des animaux, des anormaux en particulier (1), développe des idées indiquées dans le second, qui est un tableau général de la médecine sacrée dans l’antiquité assyro-babylonienne. De médecine au sens moderne du mot, il ne peut être question : il s’agit de magie, de divination, d’incantations. Mais, comme il arriva pour l’astrologie frayant la voie à l’astronomie, ces aberrations ne furent pas tout à fait stériles, car elles eurent pour effet l’accumulation d’observations précises dont la science laïque a pu tirer plus tard quelque parti. A la différence de la Babylonie, l’Égypte connut de bonne heure une médecine non magique ; mais il est remarquable qu’à une époque plus tardive, sous le Nouvel Empire, la magie et les incantations reparurent comme des facteurs essentiels dans le traitement des maladies. M. Jastrow attribue cette régression à la diffusion des procédés divinatoires des Babyloniens, qui continuèrent à exercer, par des voies détournées, leur néfaste influence, tant dans la médecine du moyen âge que dans la médecine populaire et charlatanesque jusqu’à nos jours.

S[alomon] R[einach]

 

 

(1) Notre mot monstre, du latin monstrum, signifie primitivement « présage ».