Procksch, Otto: Die Völker Altpalästinas. brochure in-8 de 41 p. (Collection Das Land der Bibel)
(Leipzig, Hinrichs 1914)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique 24, 1914-2, 4e série, p. 151
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V. Schwöbel. Die Landsnatur Palästinas. I — O. Procksch, Die Völker Altpalästinas. 2 brochures in-8 de 56 et 41 p. Leipzig, Hinrichs, 1914 (Collection Das Land der Bibel).


 

On aime aujourd’hui publier des articles d’en­cyclopédie en brochures et des brochures en articles d’encyclopédie. La nou­velle collection, publiée sous les auspices de la Société allemande pour l’explo­ration de la Palestine, sera une encyclopédie en brochures. Comme elles s’adressent au très grand public, il n’y a pas de références ; cela se conçoit ; mais il faudrait une bibliographie choisie à la fin de chaque cahier. Je crois aussi qu’à défaut d’illustrations il serait bon de donner des cartes et que le manque d’index se fera désagréablement sentir (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) M. Proksch résume très clairement les dernières recherches sur l’ethnographie de la Palestine. Voici quelques-unes de ses conclusions. Les Hittites de Palestine à l’époque des Patriarches sont des restes de l’invasion des Hycsos, qui n’étaient pas des Sémites. Le nom de Jérusalem est probablement hittite ; le prince de Jérusalem, Abdi-Chepa (lettres de Tel el Amarna), porte un nom où entre celui de la déesse hittite Chepa. Un autre nom mentionné dans ces lettres, celui de Suwardata (Héliodoros), présente un facies indo-européen ; dès l’époque d’Amarna, des Indo-européens s’étaient introduits dans les pays hittites. Les Philistins ne sont ni Aryens ni Sémites, mais se rattachent au groupe des peuples égéens. Leur patrie, Kaphthor, est probablement la Crète. Comme Homère connaît en Crète des Pélasges (thessaliens ?), il ne faut peut-être pas nier l’affinité des Philistins et des Pélasges (c’était l’opinion de Renan). Les Israélites, origi­naires de Haran au delà de l’Euphrate, s’établirent dans le Hauran avant d’entrer en Palestine. Comme Israel-Jacob porte deux noms et a deux femmes légitimes, Léa et Rachel, on peut croire que le peuple israélite se composait primitivement de deux tribus, les Israel-Lea et les Jacob-Rachel ; peut-être les Israel-Lea étaient-ils établis en Palestine avant l’époque de Moïse ; ce seraient les Chabiru des lettres de Tel el Amarna.