Réau, Louis: Les Primitifs allemands. In-8, 128 p., avec 24 gravures.
(Paris, Laurens 1910)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 16 (4e série), 1910-2, p. 439-440
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Louis Réau. Les Primitifs allemands. Paris, Laurens, s. d. (1910). In-8, 128 p., avec 24 gravures.


Ouvrage élégant, écrit par un connaisseur qui sait se borner. M. Réau réagit avec raison contre la faveur exclusive accordée par le romantisme à l’école de Cologne, pour rendre pleine justice aux plus beaux génies de l’art allemand avant Dürer, Conrad Witz, inspiré de Van Eyck, et Michael Pacher, inspiré des Padouans. Voici quelques observations. P. 40, je crois qu’il faut tenir compte de l’influence des miniaturistes français des premières années du XVe siècle sur le style particulier aux peintres de Cologne. P. 44, l’autel des Clarisses ne peut être de la même main que la Madone à la fleur de pois ; cet autel a été peint par un maître plus archaïque et entièrement repeint à l’époque de la Madone en question. La plus grande partie de ces repeints ont été récemment enlevés. P. 111, je ne puis croire (d’accord avec la plupart des critiques) que les volets du rétable de S. Sébastien soient de Holbein l’ancien seul ; il dut y être aidé par son fils. — P. 125, bibliographie : le Bilderschatz n’a pas paru en 1900, mais de 1889 à 1900 ; les Meisterwerke westdeutscher Malerei devaient être nommés ; le troisième volume de Wœrmann n’a pas encore paru (que je sache). Enfin, parmi les Répertoires cités, je réclamerais une place pour le seul ouvrage qui porte ce titre si le hasard ne voulait que j’en fusse l’auteur.

 

S[alomon] R[einach]