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Jullian, Camille: Les origines historiques du sol français. Leçon d’ouverture au Collège de France, 8 décembre 1909. In[-]8, 27 p. (Paris, Revue Bleue 1910) Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 15 (4e série), 1910-1, p. 204-205 Site officiel de la Revue archéologique Lien avec l'édition numérique de ce livre Nombre de mots : 233 mots Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA. Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=254 Camille Jullian. Les origines historiques du sol français. Leçon d’ouverture au Collège de France, 8 décembre 1909. Paris, Revue Bleue, 1910. In[-]8, 27 p. Une idée originale, développée dans cette éloquente leçon, c’est que l’époque néolithique aurait vu naître le culte de la Terre Mère, succédant à celui des animaux. « La Terre serait, à l’époque néolithique, la divinité souveraine. Si c’est une idole que cette figure de femme, souvent répétée sur les tombes de ce temps, elle ne peut représenter que la Terre, gardienne des morts... Elle n’était pas la seule de leurs grandes divinités. Le soleil constituait déjà une puissance supérieure, et le ciel, et la lune, et, parmi les étoiles, sans doute l’étoile du soir et l’étoile du matin » (p. 23.) Je ne suis guère disposé à croire cela. La femme représentée sur certaines parois de tombes, à l’époque néolithique, est une femme, pas autre chose, comme la femme nue de Brassempouy ou celles de Willendorf à l’époque précédente ; elle n’est, à mon avis, ni un symbole, ni un emblème ; elle est la femme qui communique la vie ; elle est la vie, opposée à la mort. Du culte du soleil, de la lune et des astres, je ne vois aucun indice en Gaule avant le druidisme ; encore ne suis-je pas sûr que les Druides, en étudiant les mouvements de ces corps célestes, aient songé à en faire des divinités. Aut solis nescire datum, écrit Lucain. S[alomon] R[einach]
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