Boulanger, C: Le cimetière franco-mérovingien et carolingien de Marchélepot (Somme). Avec une préface de W. FROEHNER. Gr. in-8, vi-188 p., avec 40 planches et 170 gravures dans le texte.
(Paris, Imprimerie Nationale 1909)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 15 (4e série), 1910-1, p. 205-206
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C. Boulanger. Le cimetière franco-mérovingien et carolingien de Marchélepot (Somme). Avec une préface de W. Froehner. Paris, Imprimerie Nationale, 1909. Gr. in-8, vi-188 p., avec 40 planches et 170 gravures dans le texte.


En 1884, un fouilleur de profession, Lelaurain, saccagea plusieurs milliers de tombes franques à Marchélepot, entre Montdidier et Péronne. Les produits de cette razzia se sont dispersés au loin — jusqu’en Pologne, dans la collection de Goluchov. M. Boulanger a fait un louable effort pour atténuer la perte que la science a subie du fait de ces fouilles sans contrôle. Non seulement il a réuni et publié, dans la mesure où il a pu en retrouver la trace, les antiquités exhumées à Marchélepot, mais il les a commentées avec une érudition très sûre, une connaissance étendue de la vaste « littérature » qui s’est accumulée, depuis vingt ans, sur l’industrie des Barbares. Ce volume, outre son objet précis, a celui de fournir comme un manuel commode de l’archéologie mérovingienne et carolingienne, telle que la révèlent les nécropoles du Ve au IXe siècle. Je ne saurais trop le recommander aux débutants et à ceux qui ne peuvent lire ni Lindenschmit, ni Hampel ; même les mieux informés trouveront d’ailleurs à s’y instruire. — P. 35, Bergmann n’est pas un auteur sérieux et rien n’autorise à faire intervenir Mithra dans la coutume d’ensevelir les corps la tête à l’ouest. — P. 52, l’hypothèse indiquée sur l’origine de la fibule est plus ancienne que Voss (1898). — P. 77, les Prähistorische Blätter sont un périodique qui a paru pendant plusieurs années et qu’on ne peut citer sans millésime. — P. 107, le grand ouvrage de Kisa sur la verrerie devait être consulté. — P. 168, je n’admets pas du tout que les « plaques au cavalier » puissent représenter S. Martin « partageant son manteau avec un miséreux ». — P. 171, 175 et ailleurs, il n’est pas permis de citer Sidoine d’après la pagination de la traduction Barret ; l’édition des Monumenta Germaniae n’est ni chère ni rare et il faut toujours y recourir.                                               

S[alomon] R[einach]