Marchi, Attilio de : Le virtù delle donne nelle iscrizioni sepolcrati latine. Estratto dai Rendiconti del Istituto Lombardo, sér. II, vol. XLII. In-8, p. 771-786.
( 1909)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 15 (4e série), 1910-1, p. 313-314
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Attilio De Marchi. Le virtù delle donne nelle iscrizioni sepolcrati latine. Estratto dai Rendiconti del Istituto Lombardo, sér. II, vol. XLII, 1909. In-8, p. 771-786.


On dit : « Menteur comme une épitaphe » ; mais la vérité peut se dégager même du mensonge. Les vertus assignées, à tort ou à raison, aux défunts, permettent de conclure à la prévalence des vices opposés. Ainsi, lorsqu’un mari écrit sur la tombe de sa jeune femme qu’elle a allaité elle-même ses enfants (VI, 19128), il prouve que l’allaitement maternel n’était pas l’usage dans les classes aisées de son temps. Quand d’autres rappellent qu’ils ont vécu avec leur épouse sine querela, sine lite, sine bile, cela démontre que les ménages pacifiques n’étaient pas la règle. Mais il y a d’autres conclusions qui ne s’imposent pas. Un mari romain dit que sa femme n’a pas été adultère, non mœcha ; qui donc, écrit M. Di Marchi [sic], oserait écrire non adultera sur la tombe d’une Italienne ? Sans doute, mais c’est parce que le goût public s’est affiné, du moins sur certaines matières ; conclure de là que les femmes de nos jours sont irréprochables serait bien hardi. L’auteur observe encore la rareté des inscriptions païennes où est rappelée la charité de la défunte, par ex. VIII, 7384 : dulcissima mater omnium, hominum parens, omnibus subveniens ; il voudrait en conclure que cette vertu n’avait pas, chez les païens, la même, importance que chez les chrétiens, où l’on trouve amatrix pauperorum (sic), pauperibus larga, etc. Disons prudemment qu’elle n’avait pas la même importance dogmatique et relisons Renan, Origines, t. II, p. 317, qui n’a pas oublié le témoignage des nscriptions [sic].

S[alomon] R[einach]