D. G. Hogarth. Accidents of an Antiquary’s life. Londres, Macmillan and Co, 1910. In-8°, x-176 p., avec 40 planches photogr. Prix : 7 sh. 6.

Dans sa carrière si bien remplie, M. H. a fait choix de quelques épisodes, afin d’initier le public cultivé aux péripéties d’une vie d’archéologue. C’est d’abord sa vocation et son apprentissage dont il retrace l’histoire avec une bonhomie qui ne va pas sans malice. Suivent huit chapitres, prestement enlevés, étincelants de verve et d’humour, qui nous montrent, sous le jour le plus séduisant, les côtés pittoresques de la vie d’un archéologue militant. Après un intermède dans le journalisme, en Crète (1897), le voilà sur les chemins de la Lycie, dans cette Asie Mineure, où il a eu la rare fortune de faire ses premières armes aux côtés de Ramsay ; nous visitons Myra, Patara, Xanthus ; retour en Crète (1899), pour une campagne de fouilles cette fois, promenades dans le Delta, croisière sur les côtes du golfe d’Adalia et visite aux ruines d’Aspendus et de Sidé ; après l’Asie, l’Afrique : c’est à Cyrène que nous débarquons. Puis vient le récit de deux saisons de fouilles : à Ephèse, sur l’emplacement de l’Artemision, et dans les nécropoles d’Égypte. Un dernier chapitre retrace les étapes d’une rapide campagne sur l’Euphrate (visite à Tell Bashar et Tell Ahmar). Quarante planches ajoutent à l’intérêt de ces pages déjà si savoureuses ; noter les belles vues du théâtre de Myra, et surtout celles du théâtre d’Aspendus (3 phot.), un des plus beaux et des mieux conservés de tout le monde romain.

Quand on a refermé ce livre captivant, on ne s’étonne plus que les fouilles et les recherches archéologiques trouvent, dans le public anglais, encouragements et abondantes ressources.

L[ouis] J[alabert]

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