Schede, Martin: Antikes Traufleisten Ornament. Gr. in 8, x-118 p., avec 12 planches.
(Strasbourg, Heitz 1909)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 17 (4e série), 1911-1, p. 181
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Martin Schede. Antikes Traufleisten Ornament. Strasbourg, Heitz, 1909. Gr. in 8, x-118 p., avec 12 planches.


     Le mot sima, très usité par les archéologues allemands — on le cherche vainement dans les Dictionnaires de Smith et de Saglio — ne se rencontre que deux fois, avec un sens architectural précis, dans la littérature antique. Vitruve, III, 5,12 : « Au-dessus des corniches (coronas) il faut faire des doucines (simae) que les Grecs appellent ἐπαιετίδας, plus bautes d’un huitième que les corniches. » lbid., III, 5,15 ; «  Aux doucines (in simis) qui terminent la corniche sur les côtés des temples, il faut sculpter des têtes de lion, etc. « [sic] Le mot ἐπαιετίδας, corrompu dans les manuscrits de Vitruve, est une restitution certaine de Bötticher ; M. Studniczka (cité par son élève M. Schede) croit que dans un inventaire de Délos l’objet appelé ἐπαέτιον ξύλινον μεμoλυϐδόμενον n’est autre que le modèle en bois d’une sima. Dans les inscriptions, on trouve aussi le mot  παραιετίς et la mention de παραιετίδες λεοvτοκέφαλοι, correspondant aux simae léontocéphales du texte de Vitruve.

     L’histoire des variations de cette partie de l’entablement, en particulier dans l’art grec du IVe siècle, est l’objet du mémoire de M. Schede. Il repose sur une connaissance étendue des monuments ; les développements en sont éclairés par 81 figures. Cette dissertation n’est pas seulement importante pour l’architecture proprement dite, mais pour la décoration ; elle fournit des points de repère chronologiques auxquels on sera heureux de recourir. Je note incidemment que l’auteur a vainement cherché, après d’autres, même au musée de Mavromati, les éléments d’architecture reproduits dans le Voyage de Le Bas comme provenant du temple d’Artémis Laphria à Messène (Archit., Pélop., pl. 5 et 10, p. 134).

S[alomon] R[einach]