Gardiner, E. Norman: Greek athletic Sports and Festivals. In-8°, xxvi-534 p. et 190 illustrations.
(Londres, Macmillan 1910)
Compte rendu par Louis Jalabert, Revue Archéologique t. 17 (4e série), 1911-1, p. 183-184
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E. Norman Gardiner. Greek athletic Sports and Festivals. Londres, Macmillan. 1910. In-8°, xxvi-534p. et 190 illustrations.


 

Cet élégant volume fait partie de la collection des Handbooks of Archaeology and Antiquities dirigée par Percy Gardner et Francis W. Kelsey ; il ne déparera pas la série de ces utiles manuels : Le sujet est « actuel », et l’auteur y voit une excuse pour la longueur de son exposé. Sans discuter ce point de vue, tout naturel de la part d’un fervent d’exercices physiques et de vie au grand air, nous nous féliciterons d’avoir une étude méthodique et détaillée d’un aspect intéressant de la vie grecque.

Une première partie (p. 1-248) est consacrée à l’histoire des sports athlétiques et des fêtes de même caractère, depuis les temps les plus anciens jusqu’en 393, date de la suppression des jeux olympiques par Théodose. L’époque homérique, l’origine des grandes fêtes athlétiques (Olympie), le VIe siècle (jeux Pythiques, Isthmiques, Néméens, Panathénées), l’âge de l’idéal athlétique (500-440), celui des professionnels et des spécialistes (440-338), le déclin (338­146), l’époque romaine : telles sont les grandes divisions de l’esquisse historique, très nourrie et très détaillée. Elle se complète par trois chapitres qui retracent la physionomie individuelle des grands concours.

La seconde partie (p. 250-510) est une étude des exercices athlétiques des Grecs. Le stade, la course à pied, le saut et les haltères, le disque, le javelot, le pentathle, la lutte, la boxe, le pancrace, les courses de l’hippodrome, le gymnase et la palestre sont l’objet d’autant de chapitres. Les sources littéraires forment la trame de ces dissertations ; prosateurs, poètes, anecdotiers, théoriciens des jeux fournissaient une abondante matière que l’auteur a judicieusement mise en œuvre, veillant à bien classer ses documents et à ne point con­ondre [sic] les époques. Le tableau qu’il nous trace, très nuancé et très méthodique, donne l’impression d’une étude exhaustive. D’ailleurs, M. G. connaît aussi bien les monuments que les textes ; on s’en convaincra en parcourant l’illustration de choix qui forme le commentaire parlant des divers chapitres : statues, mosaïques, monnaies, scènes empruntées aux vases peints donnent de la vie à ces pages sobres et précises. L’auteur écrit pour des Anglais ; à eux seuls s’adressent telles réflexions attristées sur les « Football clubs », le « Rugby Union », la « course de Marathon », les dangers du professionnalisme (p. 5-7). Mais ces pages ne sont qu’un hors-d’œuvre ; ce livre intéressera et instruira bien des étudiants et même des professeurs, fussent-ils moins soucieux que M. G. de culture physique.

                                                                       L[ouis] Jalabert