Hulot, Jean - Fougères, Gustave: Sélinonte. La Ville, l’Acropole et ses temples. In-fol., xii-317 p., avec 14 planches et 204 gravures dans le texte.
(Paris, Massin 1910)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 17 (4e série), 1911-1, p. 189
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Jean Hulot et Gustave Fougères. Sélinonte. La Ville, l’Acropole et ses temples. Paris, Massin, 1910. In-fol., xii-317 p., avec 14 planches et 204 gravures dans le texte.


Encore un de ces beaux et bons livres, presque sans analogues dans la production étrangère, qui naissent de la collaboration d’un ancien membre de l’École d’Athènes avec un ancien pensionnaire de la villa Médicis. Le premier raconte l’histoire de la ville et de ses édifices, énumère, classe et apprécie les monuments de l’art local ; le second dessine, mesure combine et « restaure ». M. Fougères l’a dit avec raison: « La restauration est un des triomphes de l’art français.». [sic] La collection des restaurations d’édifices antiques, due aux pensionnaires de la villa Médicis, tient un rang plus qu’honorable dans les archives de l’art universel. Mais M. Hulot ne s’est pas contenté de mettre au net son premier travail, son « envoi » de 1907, récompensé de la médaille d’honneur on [sic] salon ; revenu sur les lieux avec M. Fougères, il a étendu ses recherches à tous les restes de l’ancienne ville, aux temples de la colline Est, aux rues et maisons, au sanctuaire ouest (Gaggera), etc. M. Fougères a tracé un tableau brillant de la colonisation phénicienne et grecque en Sicile, raconté toute l’histoire de la ville jusqu’à nos jours, décrit dans leurs moindres détails, d’une plume alerte et fine, les temples, les enceintes, les monuments de tout genre, les sculptures (1). Le format de ce volume, nécessité par les belles planches qui l’accompagnent, découragera peut-être quelques lecteurs ; ils auront tort, car cette littérature savante est aussi de la très bonne littérature.

                                                               S[alomon] R[einach]

 

(1) Je constate avec confusion que j’ai omis, dans mon Répertoire des reliefs, la belle métope archaïque d’Eos et Céphale, publiée à la p. 292.