Sybel, L. von: Das Christentum der Katakomben und der Basiliken (extrait de la Historische Zeitschrift, t. CVI, p. 1-38).
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Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 17 (4e série), 1911-1, p. 366
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L. von Sybel. Das Christentum der Katakomben und der Basiliken (extrait de la Historische Zeitschrift, t. CVI, p. 1-38).


        « L’ancien art chrétien dans son ensemble peut, à mon avis, être subordonné à une pensée fondamentale très simple. Non seulement les images des cimetières et des sarcophages, mais la construction même des églises et toute leur décoration, y compris fresques et mosaïques, ainsi que les arts mineurs, tout cela, en tant qu’il s’y trouve un caractère religieux, est de l’art de l’au-delà (Jenseitskunst). Nous pouvons aller plus loin encore et dire que même en dehors des tombeaux et des églises, dans les maisons habitées et dans tout ce qui servait à la vie, il n’a jamais existé dans l’antiquité, en fait d’art chrétien, autre chose que cet art de l’au-delà. » (P. 8.)

        Voilà la thèse ; le reste est démonstration par des exemples. M. de Sybel en veut surtout aux interprétations inspirées par les intérêts politiques de l’Église ; il a raison, du moins pour l’époque la plus ancienne. Mais que la préoccupation de l’au-delà, du salut après la mort, de la béatitude éternelle, ait tenu le premier rang parmi les préoccupations des chrétiens et des artistes qui travaillaient pour eux, nous croyions tous le savoir en France depuis Le Blant. On ne trouve ici son nom que précédant des renvois à des planches ; en vérité, cela n’est pas juste. Le Blant a été tout autre chose qu’un éditeur d’albums ; il a été l’interprète le plus judicieux, du moins en deça des Alpes, de l’ancien art chrétien ; ne l’oublions pas.

S[alomon] R[einach]