Deonna, W.: Les toilettes modernes de la Crète minoenne. Conférence prononcée à l’Aula de l’Université de Genève. ln-8, 46 p.
(Genève, Kündig 1911)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 17 (4e série), 1911-1, p. 465
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W. Deonna. Les toilettes modernes de la Crète minoenne. Conférence prononcée à l’Aula de l’Université de Genève. Genève, Kündig, 1911. ln-8, 46 p.


« Ce que je voudrais montrer, c’est que les anciens n’ont pas seulement connu la draperie amorphe, mais que, tout comme nous, gens du XXe siècle, ils ont employé des vêtements ajustés et cousus, et qu’il y a, entre les costumes que nous portons et les leurs, des ressemblances frappantes. Peut-être, à les étudier, serons-nous moins hostiles envers notre vêtement moderne, quand nous y aurons vu, non pas l’invention d’une civilisation contemporaine, mais au contraire la continuation de modes très anciennes, antérieures à la draperie grecque elle-même ». Le mot continuation suggère l’idée de continuité ; il est évident qu’il ne peut être question de cela et que le corset minoen n’est nullement l’ancêtre du corset actuel (1). Les détails où est entré M. Deonna ont leur intérêt, abstraction faite de la thèse de l’auteur, qui se montre singulièrement hostile à l’art classique. Comme toujours, trop de citations, trop d’appareil érudit, trop de je, mais aussi beaucoup de réflexions justes, en général un peu durement exprimées.

                                                               S[alomon] R[einach]

 

(1) M. Deonna pense, avec raison, que certains principes généraux du costume minoen, empruntés au costume de l’Europe néolithique, se sont maintenus dans le costume populaire à des époques beaucoup plus récentes ; mais il s’agit seulement de principes généraux, non de détails comme le corset, le pantalon, la jupe bouffante, etc. Du reste, dans les dernières pages de son mémoire, M. Deonna ne parle plus que d’évolutions parallèles ; il semble que sa pensée soit restée un peu flottante sur ce point.