Jean Capart, L’art égyptien. Bruxelles, Vromant ; Paris, Guilmoto, 1909. In-8° carré, 31 p., 100 planches.

       Si nous sommes très en retard pour annoncer l’excellent répertoire entrepris par M. Capart sous ce titre, c’est que nous espérions pouvoir en rendre compte avec les volumes suivants, dont l’auteur annonçait la publication comme imminente. Ils devaient constituer un choix de monuments égyptiens, chaque fascicule contenant cent excellentes photographies classées chronologiquement, le tout dans un format et à un prix qui rendront pour la première fois accessible à tous le trésor de l’art égyptien.

        L’entreprise était si utile qu’on doit regretter vivement qu’elle ne se soit pas encore poursuivie. Il est aujourd’hui absolument nécessaire de reproduire par la photographie, de façon pratique, toutes les sculptures et peintures de l’Égypte. En décrivant récemment l’appareil acétylène qui lui a donné de si bons résultats dans les hypogées thébains, W. Wreszinski remarquait avec raison, après bien d’autres : « Sans doute, les publications des nouvelles fouilles sont depuis quelques années pourvues de bonnes reproductions mécaniques ; mais qu’est-ce que tout l’ensemble de ces trouvailles en face de la masse colossale des documents connus depuis 80 ans à Gizeh, Sakkara ou Thèbes et qui restent inutilisables? » (Orient. Liter. Zg., 1910, p. 303). Tout Abydos et tout Deir Bahri ne devraient-ils pas être reproduits par la photographie en couleurs[.] Je puis dire par expérience que l’entreprise est aisée et la réussite certaine.

        Espérons que, s’il est donné a [sic] M. Capart de reprendre son utile publication, il pourra bénéficier de ces deux nouveaux procédés. S’il veut achever d’en faire l’ouvrage de vulgarisation qui devra être entre toutes mains, il serait aussi à désirer qu’il ajoutât à la bibliographie sommaire qu’il s’est borné à donner pour chaque planche, l’indication des dimensions et les quelques mots de description qui en doubleraient la valeur.

A[dolphe] J[oseph]-Reinach

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