Macdonald, George: The Roman wall in Scotland. In-8° xvi et 413 p., 16 fig., 55, pl. et une carte.
(Glasgow 1911)
Compte rendu par Adrien Blanchet, Revue Archéologique t. 18 (4e série), 1911-2, p. 200-201
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George Macdonald. The Roman wall in Scotland. Glasgow, 1911, in-8° xvi et 413 p., 16 fig., 55, pl. et une carte.


        Nous savons par la Vie d’Agricola de Tacite que les Romains occupèrent au moyen de forts la ligne qui joint le Forth et la Clyde. Plus tard, Hadrien fit élever un rempart en arrière ; mais Antonin le Pieux en construisit un autre qui reprenait le tracé ancien. M. Macdonald, à qui l’on doit des travaux numismatiques de première importance, ayant été chargé du cours d’archéologie, fondé à l’Université de Glasgow par J.-D.-G. Dalrymple, a étudié les restes du rempart romain en Écosse et il vient de publier le résultat de ses recherches. Après. avoir résumé les travaux de ses devanciers, il expose le tracé du rempart, qui présente d’ailleurs une grande analogie avec le limes du Rhin et du Danube. Une levée de terre, bordée de fossés et rehaussée évidemment de palissades, s’appuyait sur des castels dont quelques-uns ont été explorés très scientifiquement. Sauf quelques lacunes peu considérables, on a retrouvé la ligne défensive, depuis le Forth jusqu’à l’embouchure de la Clyde, avec un castellum à Bonnybridge, un autre à Castlecary, à Bar Hill, à Kirkintilloch, au-dessous de Balmore, à Bearsden, près de Duntocher et à l’ouest d’Old Kilpatrick. Quelques-uns de ces points sont des postes moins importants que les véritables castella. Un des forts bien étudiés est Rough Castle avant Bonnybridge ; on y a trouvé, en 1904, de nombreuses substructions, avec des hypocaustes, des fragments de statues, une inscription et des lignes de travaux défensifs (lilia). A Castlecary, en 1902, on a découvert aussi des bains, à l’intérieur du castellum, comme à Bar Hill. Sur ce dernier point, le prætorium existe encore, ainsi qu’un tronçon d’une belle voie, qui longeait le rempart et qui a été reconnue dans plusieurs localités. Adrien Blanchet

Parmi les documents les plus précieux que les fouilles ont fait sortir du sol, il faut citer dix-sept tablettes dont l’inscription mentionne qu’une partie du vallum avait été faite par tel ou tel corps de troupes (Opus valli p(edes) etc.). James Macdonald, père de M. Georges Macdonald, avait déjà étudié ces inscriptions. Plusieurs de ces pierres sont ornées de sculptures, parmi lesquelles on reconnaît des animaux, qui sont les emblèmes des légions mentionnées dans le texte. Citons aussi quelques autels dédiés à diverses divinités ; l’un porte Genio terrae Britannicae. Bar Hill a donné aussi de curieux bustes de pierre et Shirva des reliefs représentant des banquets funèbres.

M. Macdonald a dressé des inventaires des monnaies recueillies sur le tracé du rempart ; il a étudié aussi les pièces romaines relatives à la Bretagne et condensé ainsi, dans un volume abondamment illustré, tous les renseignements sur un sujet particulièrement important pour l’histoire de l’Ecosse. Il s’est bien acquitté de la tâche qu’il avait assumée.