Woelfflin, H.: L’art classique. Initiation au génie de la Renaissance italienne. Trad. et préface par C. de Mandach. In-8, viii-343 p., avec gravures.
(Paris, Laurens 1911)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 18 (4e série), 1911-2, p. 209
Site officiel de la Revue archéologique
 
Nombre de mots : 236 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=391
 
 

H. Woelfflin. L’art classique. Initiation au génie de la Renaissance italienne. Trad. et préface par C. de Mandach. Paris, Laurens, 1911. In-8, viii-343 p., avec gravures.


Ce volume est le cinquième d’une série intitulée :

Les Etudes d’art d l’étranger [sic]. Les quatre premiers sont le Saint François de Thode (2 vol.),  l’Art chinois de Bushell et le Constantinople de Djelal Essad. Pourquoi n’y ferait-on pas figurer les œuvres de Morelli ? Ce n’est pas trop tard ; il y faudrait seulement quelques additions que M. Frizzoni, mieux que tout autre, pourrait fournir.

L’ouvrage de Wölfflin est justement estimé ; dès son apparition, en 1898, j’ai dit le bien que j’en pense (Revue critique, 1898, II, p. 512 sq.). La traduction de M. de Mandach m’a paru assez exacte ; pourtant, une révision de plus n’eût pas été inutile. P. 92, il est question d’un dessin minutieux du Codex Atlanticus ; il s’agit d’un dessin minuscule. A la même page, je trouve dans le texte allemand une note qui manque à la traduction et qui a son intérêt. — P. 92, « l’ardeur contenue », rend assez mal « gehemmte Bewegung, qui signifie « mouvement entravé ». Même page, Zusammenhang signifie « relation étroite », mais non « solidarité ». Au lieu de : « la statue (de Moïse) n’étant pas placée à son avantage », M. de M. écrit (p. 93) ; « par suite de l’ambiance peu favorable de la statue », ce qui ressemble trop au jargon des journalistes. Qu’il est donc difficile de bien traduire, même quand on sait parfaitement les deux langues !

S[alomon] R[einach]