Th. de Cauzons. La Magie et la Sorcellerie en France. Paris, Dorbon, 1911,3 vol. in-8.

Sur la foi d’articles élogieux, j’ai acquis ces trois volumes. Je dois avertir ceux qui m’imiteraient de la déception qui les attend au cas où ils espéreraient y trouver des recherches originales. Les premiers chapitres du t. II (La Magie dans l’Antiquite, La Magie des Gaules) ont peu de valeur ; le fond et la forme sont souvent incorrects. Il y est question des « peuples touraniens dits de Summer (sic) et d’Accad » (p. 61), puis des « races ibériques, euskariennes, touraniennes » supplantées par les Celtes (p. 62), de la fête de Teutatès célébrée par la cueillette du gui (p. 64) ; les auteurs cités sont Duruy et Dareste (Histoire de France). A l’appui de histoire bien connue des enfants plongés dans le Rhin, « vengeur du lieu matrimonial profané », M. de Cauzons cite en note : « Julien César, lettre XVI à Maxime. Recueil des historiens, t. I, p. 730 ». Qui comprendra qu’il s’agit de l’empereur Julien ? Presque toujours au cours de ces trois volumes, les faits sont allégués sans preuves ; les noms propres sont souvent estropiés ; il n’y a pas d’index. Pourtant, la lecture de cette compilation peut rendre service à ceux qui cherchent seulement à se faire une idée générale du sujet.

S[alomon] R[einach]

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