L. Chachoin. Les Religions. Histoire, dogmes, critique. Alger et Paris, 1910. In-8, 664 p.

Ce livre n’est pas bien écrit et il témoigne d’un esprit un peu naïf. Mais il a, sur d’autres du même genre, l’avantage de donner d’assez amples extraits de textes religieux — souvent, il est vrai, d’après des traductions discréditées. Voici un spécimen de la manière de l’auteur (p. 295) : « Il ne reste rien des deux œuvres de Phidias, si célèbres dans l’antiquité…, mais l’admiration unanime des Grecs, dont il nous reste des œuvres incomparables comme les Vénus de Milo et de Cnide, les divers Apollon, les fragments des frises du Parthénon, nous est un sûr garant de la beauté magistrale de ces œuvres et nous laisse le regret de ne pouvoir les contempler ». On voit que l’auteur, en étudiant les religions, ne fait pas fi des beaux- arts ; mais il a presque tout à apprendre (1).

S[alomon] R[einach]

(1) « Les chefs-d’œuvre de l’ancienne civilisation grecque…, les temples de l’Acropole d’Athènes, le Parthénon, l’Érechthéion, l’Athéna, les Propylées » (p. 286). A la même page, parmi les écrits qui nous restent de l’antiquité, on trouve les œuvres de Socrate et d’Epicure. Chez les Juifs « les édifices religieux furent les temples de Jérusalem, de Salomon, etc. » (p. 369). On remarque plusieurs assertions aussi contestables dans d’autres chapitres.

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