G. Arnaud d’Agnel. Les comptes du Roi René. Paris, Picard, 1908-1910. 3 vol. in-8 de xxviii-411, 491 et 511 pages.

En signalant ici cette très importante publication, je renvoie à l’excellent article analytique que lui a consacré M. Labande (Revue critique, 1911, II, p. 115-119). Notre connaissance de l’art et des artistes à la Cour de Provence se trouve notablement accrue par les découvertes de l’abbé Arnaud d’Agnel ; ainsi nous apprenons l’existence d’un peintre Barthélemy d’Eyck, d’un autre appelé Léon de Forli, les commandes diverses faites par René à Nicolas Froment, le nom de l’auteur des miniatures du Cœur d’amour épris (Guillaume Porchet), etc. Il y a aussi beaucoup de choses nouvelles sur Enguerrand Charenton, sur le sculpteur Laurana, sur les verrières, les tapisseries, les broderies, l’orfèvrerie.

Aucune histoire de l’art français ne pourra désormais s’écrire sans une étude minutieuse de ce riche complément aux Extraits des Comptes dûs à Lecoy de la Marche.

                                         S[alomon] R[einach]

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