Reymond, Marcel: Le Bernin. In-8, 204 p., avec 24 gravures.
(Paris, Plon 1911)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 18 (4e série), 1911-2, p. 483-484
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Marcel Raymond [sic]. Le Bernin. Paris, Plon, 1911. In-8, 204 p., avec 24 gravures.


Le grand artiste dont la renaissance « gothique » a tant médit revient à la mode, et c’est justice ; il fut vraiment le Michel-Ange du baroque, ou plutôt le continuateur de Michel-Ange, créateur du baroque en sculpture, comme Corrège le fut dans le domaine pictural. M. Marcel Reymond, auquel on doit déjà plusieurs découvertes sur Bernin et qui est plus familier que tout autre avec la sculpture italienne, semblait désigné pour écrire ce livre qui manquait à notre littérature d’art. « Le Bernin a été non seulement un homme de génie, le plus illustre artiste de son temps, mais il a eu cette gloire que personne n’a eue autant que lui : son art a été en même temps l’art des papes et l’art du peuple, un art seigneurial et un art populaire... Cette ville de Rome qui a vu tant de civilisations diverses se présente aujourd’hui à nos yeux comme étant surtout une ville du XVIIe siècle : Rome est vraiment la ville du Bernin » (p. 174, 175). Bien entendu, M. Reymond a trop de goût pour se dissimuler les défauts d’un art souvent tapageur, théâtral et (à contre-temps) sensuel ; mais le génie du maître et l’influence durable qu’il a exercée sont des vérités évidentes et qu’il était bon d’établir une fois de plus, à l’encontre de dénigrements stéréotypés.

S[alomon] R[einach]