Seymour de Ricci. Catalogue of a Collection of mounted porcelain belon­ging to E. M. Hodgkins. Paris, imprimerie Renouard, 1911. In-4^o, oblong, 48 p., avec planches en couleurs et en noir.

Aujourd’hui, l’on monte les beaux spécimens de porcelaine chinoise sur des socles chinois en bois ajouré. A l’époque de Louis XV et de Louis XVI, les montures étaient en bronze doré et conçues non dans le style chinois, mais dans le style français de l’époque, pour s’harmoniser avec le milieu, c’est-à-dire avec le reste du mobilier. Publiant, en planches coloriées d’une exécution admirable, les porcelaines montées qui appartiennent à M. E. M. Hodgkins, M. de Ricci a fait précéder ces images d’une excellente introduction sur l’évolution du style des montures, les anciennes collections et ventes où ces montures ont figuré, les documents du XVIII^e siècle qui mentionnent les porcelaines montées et leurs prix. « Une des plus belles séries de porcelaines montées qui aient jamais été réunies par une seule personne fut dispersée à la vente de la maréchale Lannes, duchesse de Montebello, le 2 février 1857 et jours suivants, à Paris. Cette collection ne comprenait pas moins de 80 lots, en tout 132 vases qui furent payés ensemble un peu moins de 48.000 francs, c’est-à-dire la valeur actuelle d’un seul lot. Pendant les dernières cinquante années, les Chines montés sont devenus de plus en plus rares ; ­le legs Jones a enfermé au Victoria et Albert Museum une quantité de spécimens de choix ; d’autres sont à Hertford House. La collection décrite ici, comprenant 24 pièces, est la plus importante qui ait été formée en ces derniers temps. » Un de ses principaux mérites, c’est que les vases ont leur état civil, leur pedigree en règle ; à une époque où les faussaires travaillent si bien, c’est là un avantage que l’on apprécie... et que l’on paye.

S[alomon] R[einach]

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