Marsay, E. de: De l’authenticité du livre d’Esther. In-8, 41 p.
(Paris, Geuthner 1911)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 172-173
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E. de Marsay, De l’authenticité du livre d’Esther. Paris, Geuthner, 1911.  In-8, 41 p.


 

L’auteur croit comme Oppert, mais pour d’autres raisons, à l’historicité du livre d’Esther : « Il n’y a pas un détail qui ne puisse s’expliquer par une origine iranienne. » D’autre part, ce livre se rattache à celui d’Esdras et de Néhémie ; le Mardochée dont il est question dans Esdras-Néhémie « est un juif de marque que Néhémie rencontra à Jérusalem, peut-être qu’il amena de Suse. » La conspiration de Bigtan et de Térès découverte par Mardochée est la même que celle d’Aspamithrès et d’Artaban placée par Ctésias au début du règne d’Artaxerxès I. Térès et Bigtan ne sont que les désignations de leurs emplois, chambellan et chef des gardes. La fête de Pourim n’a pas donné lieu au mythe d’Esther ; au contraire, elle commémore l’histoire de cette princesse, comme la Magophonie, célébrée encore au temps d’Hérodote, commémorait un événement historique du règne de Darius Ier. L’équivalent grec Φουρμαια est presque identique au persan formaich, le quel est synonyme de firman ; « la fête est donc dénommée d’après le firman obtenu par Esther d’Assuérus » (p. 18). Je reste sceptique. En somme, brochure très hardie, mais d’un homme qui sait ce dont il parle ; à ne pas confondre avec l’apologétique d’ancien style.

S[alomon] R[einach]