Reisinger, E.: Kretische Vasenmalerei vom Kamares bis zum Palast-Stil. In-8, 52 p., avec 22 gravures.
(Leipzig, Teubner 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 175-176
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E. Reisinger. Kretische Vasenmalerei vom Kamares bis zum Palast­-Stil. Leipzig, Teubner, 1912. In-8, 52 p., avec 22 gravures.


La chronologie de la céramique crétoise a été établie sur des bases solides par M. Arthur Evans et ses auxiliaires à Cnossos. De nombreux archéologues, depuis dix ans, ont contribué à la préciser et a l’éclaircir, tant par la publication de vases des différentes séries que par l’étude de l’évolution des styles qui s’y manifestent et de leur relation avec les céramiques des pays voisins. Les lecteurs français trouvent l’essentiel, à cet égard, dans l’ouvrage de M. Dussaud ; mais, pour toute recherche plus approfondie, l’opuscule de M. Reisinger sera désormais indispensable. Il rend un juste hommage à l’originalité de l’art crétois, qui, des les débuts de l’époque minoenne, possédait une céramique à couverte brillante, alors que la céramique mate dominait encore partout ailleurs. « La Crète a créé l’admirable style de Kamarès avec ses effets délicats de couleur ; elle a produit des vases qui n’ont pas été surpassés au point de vue technique, à une époque où les habitants des Cyclades et du continent peignaient encore des motifs très simples sur des vases de qualité inférieure. Les étonnantes productions du style naturaliste en Crète, qui occupent une place éminente parmi les meilleures peintures céramiques de tous les temps, ont suscité des imitations dans les îles voisines ; mais bientôt on reconnut l’impossibilité de rivaliser avec les Crétois et l’on préféra importer leurs vases, ou les faire fabriquer sur place par des artistes de la grande île. C’est seulement lors des catastrophes qui mirent fin aux grands palais de Cnossos et de Phaestos que la Crète perdit sa force créatrice pour entrer dans le domaine de la civilisation créto-mycénienne et n’y jouer qu’un rôle subordonné » (p.50-51.) Un tableau résume les conclusions de l’auteur, qui distingue deux styles dans le minoen l, deux autres dans le minoen II (le second identique au style de Kamarès), trois dans le minoen III (le second identique au Palace style des archéologues anglais).

S[alomon] R[einach]