Navarre, Ch. - Valentin, A.: Les chefs-d’œuvre de la littérature grecque. In-8, vii-833p.
(Paris, Hachette 1911)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 180-181
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Ch. Navarre et A. Valentin. Les chefs-d’œuvre de la littérature grecque. Paris, Hachette, 1911 In-8, vii-833p.


« Nous avons eu un grand espoir, en entreprenant de réunir les traductions qui composent ce recueil ; celui de ramener l’esprit des jeunes gens et celui des hommes vers la plus lumineuse, la plus pure et la plus belle des littératures ». Les jeunes gens et les hommes, c’est bien ; mais les jeunes filles et les femmes sont-elles donc indignes de s’initier aux beautés claires et chastes de l’esprit grec ? Ce sont elles, j’en suis convaincu, qui sauveront les humanités au XXe siècle ; c’est pour elles que j’ai écrit Eulalie ou le grec sans larmes ; c’est pour elles que je travaillerai encore.

        Le recueil de MM. Navarre et Valentin est excellent. Il n’a qu’un défaut et ce défaut est grave : l’impression en est trop serrée. Il aurait fallu tirer ce livre sur papier Bible, en plus gros caractères, au risque de lui faire atteindre la millesima pagina dont parle Juvénal. Et puisque je cite, voici qui devrait être la devise des éditeurs : Pellibus exiguis arctatur Livius ingens. Nous voulons, comme Martial, beaucoup de texte avec peu de poids.

S[alomon] R[einach]