Lémonon, Ernest: Naples. In-8, 172 p., avec 121 gravures.
(Paris, Laurens 1911)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 182-183
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E. Lémonon. Naples. Paris, Laurens 1911. In-8, 172 p., avec 121 gravures.


 

Si j’avais la bonne fortune de revenir à Naples, j’emporterais ce volume, qui est maniable, richement illustré et facilement écrit ; mais, l’ayant parcouru dans mon fauteuil, j’ai des objections assez graves à présenter. D’abord, les illustrations ne sont pas numérotées, et le texte ne renvoie pas aux illustrations. Celles-ci ont l’air parfois de tomber du ciel, tant le texte paraît s’en désintéresser. P. 32, il est question de la Vénus de Capoue, reproduite p. 29 ; le grand buste de bronze de Bacchus est reproduit p. 24 et mentionné p. 30, en ces termes d’ailleurs singuliers : « Très belle œuvre originale, sans doute de Scopas. Elle présente tous les caractères de l’art propre à ce sculpteur, qui rechercha surtout le pathétique » (p. 30). Il y a beaucoup de petites erreurs dans la notice un peu tumultueuse sur les antiques ; il y a aussi des naïvetés : « De Praxitèle, qui avec Phryné pour modèle représenta la beauté sensuelle ­— non plus la beauté grave et majestueuse chère à Polyclète, à Phidias, à Myron — Naples possède d’assez nombreuses séries. Cependant on ne peut certifier qu’elles soient toutes des originaux » (p. 31). Il n’y a pas un mot sur le plus riche Musée de vases qui soit en Italie. Le choix des tableaux n’est pas toujours heureux. Enfin, il faut bien le dire, le Neapel de W. Rolfs, œuvre d’un connaisseur (Seemann, 1905), ne sera pas rendu inutile par ce livre-ci.

S[alomon] R[einach]