Casanova, Paul: Mohammed et la fin du monde. 1er fascicule. In-8, 83 p.
(Paris, Geuthner 1911)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 363-364
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P. Casanova. Mohammed et la fin du monde. 1er fascicule. Paris, Geuthner, 1911. In-8, 83 p.


Pourquoi le Koran, qui traite de tant de questions, ne dit-il rien de l’organisation politique ? C’est, répond M. Casanova, que Mahomet n’a pas pensé qu’il laisserait des successeurs ; il a cru que la fin du monde était proche et qu’il y assisterait. Mahomet était convaincu que les temps annoncés par Daniel et Jésus étaient révolus, que Dieu l’avait choisi, comme dernier prophète, pour présider à la Résurrection universelle et au Jugement. Il s’est trompé, il est mort ; mais le Prophète ne pouvait pas se tromper ; ses successeurs ont donc altéré le Coran pour dissimuler cette erreur. Théorie nouvelle qu’on rapprochera avec intérêt de tout ce qu’ont écrit les disciples de Reimarus sur l’attente de la Parousie parmi les chrétiens et les prophéties non accomplies qui l’annonçaient (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) En regard de l’opinion commune, qui admet l’authenticité du Koran, M. Casanova écrit : « J’affirme que la doctrine réelle de Mahomet a été, sinon falsifiée, du moins dissimulée avec le plus grand soin ».