R. Schneider. Quatremère de Quincy (1788-1830). Paris, Hachette, 1910. In-8, xvi-442 p.

Quatremère de Quincy fut un classique féroce, et, dans sa longue carrière, montra peu d’aménité pour les adversaires de ses doctrines ; mais c’était un travailleur honnête et qui avait l’instinct des grandes choses. Par certains côtés, il rappelle Winckelmann ; par d’autres, il le dépasse. Trop oublié, bien que les traces de son activité soient encore sous nos yeux (le Panthéon achevé, l’Académie des Beaux-arts rétablie), il a trouvé un historien très consciencieux en M. Schneider. Ce n’est pas seulement un individu qui fait le sujet de son étude, mais une époque de crise aiguë dans le goût public : la résistance désespérée du classicisme, dans le domaine des arts, aux assauts victorieux du romantisme. On consultera ce livre comme le Winckelmann de Justi ; ceux qui le liront d’un bout à l’autre le trouveront sans doute un peu long.

S[alomon] R[einach]

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