Della Seta, Alessandro : Religione e arte figurata. Gr. in-8, 287 p., avec 210 gravures.
(Rome, Danesi 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 438
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Alessandro Della Seta. Religione e arte figurata. Rome, Danesi, 1912. Gr. in-8, 287 p., avec 210 gravures.


L’auteur embrasse un vaste horizon, depuis l’art des cavernes jusqu’à la Vierge de Saint-Sixte de Raphaël, sans oublier l’art bouddhique. L’unité de l’ouvrage réside dans la thèse, à savoir que le grand art n’a jamais cessé d’être religieux, bien qu’il ait cessé de bonne heure d’être magique. « L’humanité a possédé un grand art parce qu’elle a eu la religion, mais elle a eu un grand art, comme l’art grec et l’art chrétien, parce que, effaçant (cancellando) le sens magique, elle a vivifié ses religions par leur contenu mythique et historique. » En d’autres termes l’art a créé d’abord des formes destinées à agir magiquement, non à être contemplées ; plus tard, en figurant des dieux et des héros dans les actions que leur attribuait la fable et sous les traits d’hommes ordinaires, l’art a créé des figures destinées à être regardées, non à agir. Il a donné à ces figures la beauté et la noblesse à cause de son inspiration religieuse, et il a continué à le faire, bien que l’inspiration religieuse eût perdu sa force. Tout cela est assez raisonnable ; mais je trouve que l’auteur est verbeux et que, pour un ouvrage destiné au grand public, celui-ci ne se lit pas facilement (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Pl. à p. 154, le relief du bas n’est pas à Athènes, mais au Louvre.