Thômopoulos, Jacob: Pelasgica, ou de la langue des Pélasges. Anciennes inscriptions pélasgiques de Lemnos, de Crète, de Lycie, de Carie, étrusques et hittites expliquées par l’albanais pélasgique actuel et le grec. In-8, 101-871 p., avec nombreuses illustrations.
(Athènes, Sakellarios 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 440
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Jacob Thômopoulos. Pelasgica, ou de la langue des Pélasges. Anciennes inscriptions pélasgiques de Lemnos, de Crète, de Lycie, de Carie, étrusques et hittites expliquées par l’albanais pélasgique actuel et le grec. Athènes, Sakellarios, 1912 (en grec). In-8, 101-871 p., avec nombreuses illustrations.


Je ne veux pas parler légèrement d’un livre si lourd. On y trouvera des facsimilés bienvenus de beaucoup de documents épigraphiques inintelligibles, avec la bibliographie qui les concerne. L’auteur a pris la peine de les traduire, à sa façon, en albanais, en grec ancien et en grec moderne. De ces traductions, je ne dirai qu’une chose, c’est qu’elles me paraissent insensées. Voici ce que signifierait l’inscription de Lemnos : « Voyageur, qui comptes tes malheurs, maîtrise ta tristesse. Il est venu celui qui habite tout auprès et il a sauvé ta patrie, etc. ». Première étéocrétoise : « Attendu que la Vierge a guéri son amie, ici Arkakoklès offre la (demoiselle) sauvée comme image à Anaïtis ». Début de la seconde étéocrétoise : « La disette et la pluie annoncent une récolte insuffisante de céréales ». L’idée qu’une langue comme l’albanais, connue seulement sous une forme très corrompue et très moderne, peut fournir la clef de textes épigraphiques vieux de vingt-cinq siècles, est déjà vieille d’un demi-siècle elle-même ; mais je doute qu’elle ait gagné en vieillissant.

S[alomon] R[einach]