H. Guerlin. La Touraine. Paris, Laurens, 1911. In-8, 236 p., avec 109 gra­vures et une carte.

Ce volume fait partie d’une nouvelle série dirigée par M. H. Marcel et intitulée : Les Provinces françaises ; on annonce l’Auvergne de M. L. Bréhier, la Bourgogne de MM. J. Calmette et H. Drouot, la Bretagne de M. A. Le Braz. S’adressant tout d’abord au grand public, ces monographies ne se présentent pas avec un appareil érudit ; mais l’érudition n’a pas toujours besoin de traîner avec elle son appareil, dont la bonne qualité des informations peut tenir lieu. La Touraine est excellemment illustrée, non seulement d’après des photographies de l’état actuel, mais d’après d’anciennes gravures et peintures (1). La partie historique est soignée et tient compte des exigences de la critique ; ainsi le baptême de Clovis à Reims n’est pas donné comme un fait incontestable. — P. 73, les « livres de beurre » du Grand Pressigny sont célèbres depuis l’ouvrage d’Evans ; « l’admiration du congrès préhistorique en 1910 » n’a rien ajouté a l’intérêt qu’elles présentent. A la page suivante, l’attribution des dolmens à « ces fameux Ligures » (sic) reste contestable parce que les dolmens sont rares dans les régions habitées par les Ligures historiques. Le temple d’Izeures est nommé en passant, mais il n’y a rien au sujet des importantes sculptures qui y ont été découvertes en 1895 et 1896 (voir maintenant Espérandieu, Recueil des bas-reliefs de la Gaule, t. IV, p. 126 et suiv.).

S[alomon] R[einach]

(1) On se serait pourtant bien passé des gravures qui reproduisent les compositions sans valeur de Steuben et de Drolling (p. 75, 76).

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