Oskar Münsterberg. Chinesische Kunstgeschichte. Tome II, Esslingen, Neff, 1912, gr. in-8, xxi-500 p., avec 675 figures et 23 planches en couleur.

Le premier volume de ce somptueux ouvrage était consacré à l’art prébouddhique ; le second traite de l’architecture et des arts mineurs (bronze, cé­ramique, sculpture en pierre, impression, gravure, étoffes, laques, boiseries, verreries, émail, travail de la corne, de l’écaille, de l’ambre, de l’ivoire). Comme l’illustration en est extrêmement abondante, il a fallu, nous dit l’auteur, res­treindre le texte, en particulier réduire au minimum l’explication des motifs, l’histoire des artistes et de leurs écoles, la description des variétés minutieuses de la technique. Convaincu que les noms d’artistes qu’on lit sur les œuvres sont généralement des additions dues à des amateurs ou à des marchands, M. Münsterberg a évité le plus possible de mentionner des signatures ; c’est à la sinologie, et non à l’histoire de l’art qu’il appartient d’aborder l’étude des noms. En revanche, il est indispensable à l’archéologue d’établir la filiation des styles, de préciser les influences étrangères qui se sont exercées sur l’art indigène ; c’est à cette double tâche que s’est surtout appliqué l’auteur. Ceux qui la poursuivent en même temps que lui ne pourront qu’être reconnaissants de la prodigieuse quantité de monuments de tout genre dont il a mis des reproduc­tions exactes à la disposition des travailleurs. Les planches en couleur ne sont pas moins belles que les gravures insérées dans le texte ; tout conservateur d’une collection chinoise aura désormais le devoir de chercher tout d’abord, dans ce volume et le précédent, les éléments de comparaison indispensables à tout classement sérieux.             S[alomon] R[einach]

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