Alfred Pichon. Fra Angelico. Paris, Plon, 1912. In-8, 208 p., avec 24 planches.

Il est difficile de dire du nouveau sur Fra Angelico ; mais il est difficile aussi de parler de ce grand maître avec plus de charme que M. Pichon. Je transcris le jugement porté sur une fresque de l’artiste (p. 129) : « Jamais une telle science de peintre ne s’est faite aussi humble et candide, pour n’exprimer que pureté et amour ». On pourrait appliquer ces mots très justes à toute l’œuvre de Fra Angelico, qui n’est pas seulement l’effusion d’un cœur simple, mais le produit d’un art très raffiné et savant. Le catalogue des œuvres (p. 184-188) omet quelques panneaux enregistrés par Berenson dans la dernière édition des Florentine Painters (1903) ; il oublie aussi une charmante petite figure récemment entrée au Louvre et le tableau autrefois décrit par Lafenestre et Richtenberger chez le roi Léopold (aujourd’hui chez M. Pierpont Morgan). M. Pichon signale une Annonciation à Monte-Carlo, sans dire que cette localité est en Toscane, dans le Val d’Arno, et n’a rien de commun avec la ville très célèbre du même nom (1).

S[alomon] R[einach]

(1) Ce tableau a déjà été publié (Schottmüller, Fra Angelico, p. 88).

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