Lippold, G.: Griechische Porträtstatuen. In-8 109 p., avec gravures.
(Munich, Bruckmann 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 308
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G. Lippold. Griechische Porträtstatuen. Munich, Bruckmann, 1912. In-8 109 p., avec gravures.


 

Fruit de l’enseignement de M. P. Arndt — qui a beaucoup d’élèves sans avoir une chaire — ce petit livre témoigne d’une grande connaissance des monuments et en reproduit quelques-uns qui étaient restés inédits ou mal publiés. Le lien qui unit les différents chapitres est assez lâche ; c’est plutôt une introduction générale à l’étude du portrait chez les Grecs, avec un coup d’œil, fort intéressant d’ailleurs, sur le développement du portrait à Rome. Une table des matières, à côté de l’index, n’aurait pas été inutile. Voici, à titre de spécimen, quelques lignes qui me paraissent exprimer une idée fort juste : « La civilisation archaïque (de la Grèce) est aristocratique : elle vise à un idéal de distinction qui domine toutes ses manifestations. Par suite, les variations de la mode, en ce qui concerne l’attitude et le costume, n’étaient pas admises ; ainsi put se former un idéal de beauté que l’individu isolé ne pouvait naturellement pas atteindre; tout ce qui s’en écartait était considéré comme laideur. Les artistes, de leur côté, aspirent à un idéal de beauté ; de même que, dans le vêtement, rien n’est livré au hasard, de même que les cheveux sont bouclés régulièrement, le corps et le visage sont ceux de l’homme tel qu’il devrait être, non pas de l’homme tel qu’il est ».

S[alomon] R[einach]