Pierquin, Hubert: Le poème anglo-saxon de Beowulf. Gr. in-8, iv-846 p., avec facsimilés et cartes.
(Paris, Picard 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 317-318
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Hubert Pierquin. Le poème anglo-saxon de Beowulf. Paris, Picard, 1912. Gr. in-8, iv-846 p., avec facsimilés et cartes.


« Le présent ouvrage n’a d’autre but que de populariser un grand poème national dont les origines sont aussi fièrement revendiquées par l’Angleterre que celles du Roland par la France... Sans présenter les délicatesses de l’art antique, ces vieux vers, dans leur noble rudesse et leur poésie sauvage, pourront émouvoir le lecteur et retenir son attention ». Ce gros volume comprend cinq sections : 1° Le manuscrit du Beowulf ; renseignements généraux sur ce poème. 2° Le premier établissement de l’État anglo-saxon ; condition des terres et des personnes. 3° L’évolution de l’État saxon en Angleterre. 4° Texte et traduction du poème, notes bibliographie. 5° Rythmique anglo-saxonne et rythmique du plus ancien anglais. 6° Éléments de grammaire anglo-saxonne. Suit un lexique. Je n’ai pas la compétence nécessaire pour apprécier l’érudition saxonne de l’auteur ; il me semble qu’il s’est donné du mal et qu’il a puisé ses informations à de bonnes sources. Mais l’étude de l’anglo-saxon ne lui a peut-être pas laissé le temps d’apprendre sérieusement sa propre langue ; le style de M. Pierquin est presque partout incorrect et sa ponctuation est si mauvaise qu’elle gêne l’intelligence du texte au lieu de l’aider (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Spécimen (p. 19) : « Hrodgar, roi des Danois, sur les origines duquel le poème s’ouvre, élève, dans l’orgueil de ses victoires un vaste édifice, Heorot, pour y traiter ses guerriers et leur dispenser ses trésors. » On dirait une mauvaise traduction de l’anglais. — Le grec est effroyable (p. 27, 28) et nombre de citations (par exemple, p. 31 : Ermold, Nigel, liv. III) inspirent des craintes sérieuses sur le savoir personnel de l’auteur.