Giuffrida-Ruggeri, V.: Homo Sapiens. Einleitung in einem Kurse der Anthropologie. In-8, 198 p., avec 7 gravures.
(Hartleben, Vienne et Leipzig 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 444
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Dr V. Giuffrida-Ruggeri. Homo Sapiens. Einleitung in einem Kurse der Anthropologie. Hartleben, Vienne et Leipzig, 1912. In-8, 198 p., avec 7 gravures.


Une note à la fin de ce volume nous apprend qu’il a été traduit par MM. Reubel, Michaelis et Hovorka. A eux trois, ils ont produit une merveille de Kauderwelch ; je n’ai jamais lu pire allemand que cet italien mal calqué (1). Le livre lui-même sera fort utile aux anthropologistes par la quantité de matériaux qu’il passe en revue ; mais il est indigeste, bourré de discussions inutiles et de bibliographie envahissante, dépourvu de table des matières (mais il y a un index où le nom de l’auteur est suivi de quatre lignes de chiffres, parce qu’il est le plus souvent cité). La thèse est monogéniste, émaillée de propos sévères à l’adresse de ceux qui pensent autrement ; l’auteur se dit néomonogéniste et se rallie entièrement à la thèse formulée, en 1911, par M. Blaringhem : « L’espèce fixe et homogène possède, en puissance, tous les caractères qui apparaissent à un moment donné sur la série des descendants qui constituent l’essaim des mutantes ; les mutantes font partie intégrante de l’espèce : ce sont des tendances, des possibilités propres à chaque espèce (2) ». Ainsi les groupes actuels qu’on distingue dans l’humanité sont des variétés élémentaires qui sont toutes contenues dans l’espèce collective homo sapiens.

S[alomon] R[einach]

 

(1) Spécimen (p. 17) : « Unsere ganze Hoffnung beruht, wie Davenport als Abschluss dieser seiner Mendelschen Nutzanwendungen zum Degenerationsproblem hinzufügt, für eine wirkliche Verbesserung der Menschenrassen auf der Verbesserung der Vereinigungen ».

(2) Y a-t-il bien loin de la scolastique du moyen-âge à ces manières de parler « scientifiques ? »