Lacassagne, A.: La signification des tatouages chez les peuples primitifs et dans la civilisation méditerranéenne. Extrait des Archives d’anthropologie criminelle, oct.-nov. 1912. In-8, 28 p., avec 18 gravures.
( 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 444-445
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A. Lacassagne. La signification des tatouages chez les peuples primitifs et dans la civilisation méditerranéenne. Extrait des Archives d’anthropologie criminelle, oct.-nov. 1912. In-8, 28 p., avec 18 gravures.


 

« Mieux que toute autre décoration extérieure, écrivait Dumont d’Urville, le tatouage révèle à l’instant la condition et le rang de celui qui le porte. » Voilà pour le caractère sociologique. Quant au caractère religieux, je ne pense pas qu’il ait jamais fait de doute, puisqu’on a dit que cette pratique était interdite aux Israélites à cause de son origine idolâtre (cf. l’art. Tatouage du Grand Dictionnaire, 1875). Mais depuis 1881, date du premier mémoire du Dr Lacassagne sur le tatouage, les progrès de l’archéologie, en particulier de l’archéologie préhistorique, ont beaucoup précisé nos connaissances tant sur l’ancienneté et la diffusion que sur la signification du tatouage. M. Lacassagne conclut sagement que ces marques sont des symboles religieux, totémiques, de famille, de caste, de profession. « Le tatouage a évolué avec les civilisations et, même de nos jours, il reste la caractéristique [ce mot n’est pas juste] des événements importants, reproduisant les faits qui ont eu écho dans les classes populaires. » La marque du forçat est elle-même une survivance du tatouage; le blason d’une classe élevée est devenu signe d’infamie en attestant l’immatriculation d’un individu dans un service public (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Il existe de vieilles dissertations en latin sur le tatouage dans l’antiquité ; il faudrait y recourir au lieu de se référer, sans donner de renvois précis, à tel mémoire publié de nos jours.