Pierquin, Hubert: Recueil général des chartes anglo-saxonnes. Les Saxons en Angleterre (604-1061). Gr. in-8, 873 p.
(Paris, Picard 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 445
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Hubert Pierquin. Recueil général des chartes anglo-saxonnes. Les Saxons en Angleterre (604-1061). Paris, Picard, 1912. Gr. in-8, 873 p.


« Ces actes... se trouvaient dispersés dans des compilations... ; Kemble le premier entreprit de les rassembler dans sa magnifique édition du Codex diplomaticus aevi saxonici (1839). C’est ce travail qu’après lui nous avons tenté de refaire. » L’ouvrage de Kemble est extrêmement rare ; grâce à M. Pierquin, on pourra s’en passer. Mais dans quelle mesure a-t-il « refait » le travail de Kemble ? Voilà ce que l’introduction, qui a 24 pages, aurait dû nous apprendre ; elle n’en dit rien. Les chartes sont imprimés [sic] en latin, sans une note aux passages difficiles, sans une analyse du contenu. A la suite de chaque « partie » (il y en a six) se trouve une liste des documents publiés, avec renvoi à la source manuscrite ; ce système est bien étrange, alors qu’on attendrait le renvoi à un imprimé. Pas d’index à la fin, mais une « récapitulation des sources principales des chartes anglo-saxonnes », liste de manuscrits dont rien ne prouve que l’auteur ait consulté un seul et d’imprimés cités avec une concision singulière, par exemple « Spelman. Concilia » (il s’agit du grand ouvrage d’Henri Spelman, Londres, 1639-1664). Je ne sais quel est le livre annoncé ainsi : « Widmore. Enquiry ». Il faut que ce soit une enquiry sur quelque chose, mais sur quoi ? Si j’avais le loisir d’en instituer une sur la manière dont a travaillé M. Pierquin, je ferais peut-être des découvertes singulières (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) L’introduction prouve que l’auteur n’a pas la moindre idée de ce qu’est la ponctuation; il croit sans doute que ces petits signes sont des ornements.