White, John Williams: The verse of Greek Comedy. In-8, xxix-479 p.
(Londres, Macmillan 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 21 (4e série), 1913-1, p. 126
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John Williams White. The verse of Greek Comedy. Londres, Macmillan, 1912. In-8, xxix-479 p.


« La rythmique ancienne est un champ raviné, semé d’embûches, où nous ne pouvons avancer qu’avec une extrême prudence... Nous désespérons de trouver une réponse complète à certaines de ses questions. Beaucoup de problèmes se posent à nous que la perte de la musique grecque, de l’accompagnement des odes, condamne, avouons-le franchement, à rester insolubles ; mais la connaissance qu’une recherche patiente peut nous procurer de l’origine, de la nature, des relations, du développement des matériaux que les poètes ont mis en œuvre, contribuera à faire mieux comprendre leur art, à faire apprécier plus justement leur habileté. » On voit que le savant auteur ne s’est pas dissimulé les difficultés de sa tâche. Les Grecs eux-mêmes n’ont compris qu’imparfaitement leur rythmique traditionnelle ; si les modernes, grâce surtout à God. Hermann, à Westphal et aux créateurs de la métrique comparée (1) la comprennent mieux, c’est un progès qui laisse subsisiter [sic] des obscurités impénétrables. Savons-nous scander raisonnablement une strophe sapphique ? Pouvons-nous réduire à nos rythmes modernes d’autres vers que l’hexamètre, le pentamètre, les séries d’anapestes, d’iambes et de trochées ? Ceux qui ne désespéreront pas de voir un peu clair dans les vers dits logaédiques, dochmiaques, éoliens, trouveront un guide sûr et perspicace en M. White. Les amis de la littérature et de la langue grecque savent combien elles lui sont déjà redevables et quelle autorité s’attache à ses travaux précédents sur la comédie (2).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Voir, à ce sujet, White, p. 286-312 (Origin of the forms of Greek poetry).

Conclusion : « L’élément poétique primitif dans le langage aryen était le colon, à l’intérieur duquel la fixation des quantités s’opéra graduellement. C’est dans le développement du colon que les mètres et les simples pieds prirent forme, en tant qu’éléments subordonnés de la véritable unité de mesure. »

(2) On trouvera (p. 385 et suiv.) la collection des fragments de la Colométrie d’Aristophane par Héliodore (vers 100 av. J.-C.) ; c’est comme un nouvel opuscule alexandrin qui nous est ainsi rendu.