Jones, H. Stuart: Companion to Roman History. In-8, xii-472 p., avec 80 pl. et 65 fig. dans le texte.
(Oxford, Clarendon Press 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 21 (4e série), 1913-1, p. 127
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H. Stuart Jones. Companion to Roman History. Oxford, Clarendon Press, 1912. In-8, xii-472 p., avec 80 pl. et 65 fig. dans le texte.


 

Pendant d’un Companion to English History (moyen âge) publié par M. Barnard, ce volume est bien autre chose qu’un guide scolaire, ou même un manuel à l’usage du grand public : c’est un exposé assez complet de toutes les connaissances qui sont requises pour l’étude scientifique de l’histoire romaine (1). Il comprend huit chapitres, suivis de copieux index : 1° Ethnographie, premiers établissements en Italie et à Rome, routes de terre et de mer ; 2° Architecture religieuse, civile, militaire ; 3° Antiquités militaires et navales ; 4° Religion ; 5° Production et distribution des richesses : agriculture, commerce, industrie ; 6° Numismatique ; 7° Jeux publics et théâtre ; 8° Les arts. Il y a des bibliographies géneralement [sic] bien informées (2) et de bonnes illustrations ; plusieurs reproduisent des monuments peu connus (3).

Dans les pages relatives au théâtre, j’aurais voulu trouver un essai de réponse à cette question : « Que jouait-on sur les innombrables théâtres élevés dans les villes provinciales de l’Empire »? Depuis que la tessère de Pompéi avec l’inscription Casina a été reconnue fausse, on ne peut plus parler de « reprises », ou du moins n’avons-nous aucune preuve qu’on ait jamais joué à nouveau, en les modernisant ou non, les pièces classiques. Mais faut-il croire que tous ces théâtres n’aient servi qu’à des spectacles indécents, imitantes turpia mimos ? Faut-il se faire une idée des représentations théâtrales pendant quatre ou cinq siècles par l’anecdote de Procope sur Theodora ? Le problème, à la fois littéraire et moral, vaut vraiment la peine d’être discuté.

S[alomon] R[einach]

 

(1) Pourtant, je remarque l’absence d’un chapitre sur la chronologie.

(2) P. 210, il fallait citer le livre de M. Cagnat sur l’armée romaine d’Afrique (cité p. 243) ; p. 224, il y a des travaux plus récents que celui de Benndorf sur le monument de la Turbie ; p. 303, un chef-d’œuvre comme celui de Boissier sur la religion romaine aurait dû être cité de préférence au livre de Dill.

(3) La pl. LVII (relief funéraire de la tombe d’un gladiateur thrace, d’après un dessin à Windsor) reproduit un monument inédit ; mais les détails me semblent assez suspects.