Buchon, Alexandre: Voyage dans l’Eubée, les îles Ioniennes et les Cyclades en 1841, publié par Jean Longnon. In-8o, lxiii-292 p.
(Paris, Émile Paul 1911)
Compte rendu par Adolphe Reinach, Revue Archéologique t. 21 (4e série), 1913-1, p. 137-138
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Alexandre Buchon. Voyage dans l’Eubée, les îles Ioniennes et les Cyclades en 1841, publié par Jean Longnon. Paris, Émile Paul, 1911, In-8o, lxiii-292 p.


Pour compléter ses recherches, qui font toujours autorité, sur la domination des Francs en Grèce, Buchon avait voyagé tant en Morée que dans les îles, durant toute l’année 1841. A son retour, il dut se consacrer à la publication des quatre volumes de ses Recherches historiques sur la principauté de Morée et de celui de ses ouvrages qui est encore le plus lu : La Grèce continentale et la Morée. Pour la partie de son voyage qui concernait les îles, il n’avait eu le temps de publier que quelques articles dans la Revue de Paris et la Revue Indépendante quand, en avril 1846, ce fertile polygraphe mourut à 55 ans, victime de ses excès de travail et des fatigues de son voyage en Grèce. Mais il laissait un journal de ce voyage, qui fut déposé à la Bibliothèque Nationale. C’est de ce journal que M. Jean Longnon a entrepris d’extraire tout ce qui n’était pas défloré par les articles que Buchon avait fait paraître. Il l’a fait précéder d’une excellente notice sur Buchon. On peut regretter que l’annotation soit incomplète ; il eût été facile de donner au texte publié toute sa valeur en dépouillant les principaux récits de voyages antérieurs. S’intéressant surtout au Moyen-âge, Buchon n’a pu s’occuper qu’en passant des antiquités. Je ne trouve à signaler aux archéologues classiques que les passages suivants : P. 14-16 et 152-5. Deux séjours à Délos. — P. 72. La source Aréthuse près de Chalcis et les tombes rupestres voisines. — P. 104-111. Les ruines de Céphalonie. — P. 170. Les ruines dites « temple de Bacchus » à Naxos. — P. 173. Le colosse inachevé de Naxos. — P. 191, 195, 199, 205. Antiquités de Siphnos. — P. 201. Sur l’enlèvement de la Vénus de Milo, d’après un récit de Brest : « Les bras n’avaient pas d’abord été retrouvés ; mais M. Brest se les procura depuis et les expédia à Bedford, négociant français de Marseille et correspondant de M. de Rivière. Que sont-ils devenus ? » — P. 220-3. Antiquités d’Andros (dont un très bel Asklépios). — P. 232-39. Antiquités de Céos (le lion colossal ; les ruines du temple d’Apollon Sminthien, probablement celles qui n’ont été publiées à nouveau que dans le Mus. ltal., I, p. 198).

A[dolphe] Reinach