Isabelle Errera. Dictionnaire-répertoire des peintres depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Paris, Hachette, 1913. In-12, 715 p.

Tout historien de la peinture doit être heureux de posséder ce livre et savoir gré à la diligente autrice de toute la peine qu’elle a prise pour le composer. On y trouve, par ordre alphabétique, les noms de milliers de peintres qui ont travaillé dans tous les pays — même en Extrême-Orient — depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Une première colonne donne le nom et le prénom ; une seconde le lieu, une troisième la date de naissance ; dans les deux dernières, on a l’indication de ce que les Grecs appelaient l’ἀκμή (operavit cir. 1603, par exemple), la date de la mort et une ou plusieurs références abrégées aux nombreux ouvrages énumérées p. 7-­15. Cette liste donne une idée des laborieux dépouillements auxquels M^me Er­rera s’est livrée. Sans doute, elle n’est pas complète ; ainsi je n’y trouve pas le Cicerone, ni le livre d’Aldenhoven, Geschichte der Kölner Malerschule (1902), non plus que les Kunstwerke und Künstler de Waagen ; mais j’y trouve, en revanche, quantité de catalogues récents qui manquent à la plupart des bibliothèques et ont été consciencieusement parcourus par M^me Errera, la plume à la main. Des informations précieuses lui ont été fournies par MM. Sordini, Corrado Ricci et Petrucci ; à ce dernier sont dus les noms des peintres japonais et chinois, en dehors de ceux qui se rencontrent dans le Tei-San. En somme, et malgré d’inévitables imperfections (1), que les spécialistes feront bien de signaler à M^me Errera en vue d’un supplément qu’elle projette, ce dictionnaire est appelé à rendre d’excellents services.

S[alomon] R[einach]

(1) Par ex. le peintre Nuno Gonçalves n’a pas travaillé au début du XV^e siècle, mais de 1450-1471.

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