Cammaerts, E.: Les Bellini. In-8, 127 p., avec 24 planches.
(Paris, Laurens 1912)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 21 (4e série), 1913-1, p. 147
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E. Cammaerts. Les Bellini. Paris, Laurens, 1912. In-8, 127 p., avec 24 planches.


Depuis le livre de M. Gronau sur les Bellini et les excellents articles consacrés à ces artistes dans le Lexikon de Thieme, il n’est plus diffi­cile d’écrire à leur sujet un ouvrage élémentaire qui soit « au courant ». Mais il est toujours difficile de bien composer et de bien écrire ; M. E. Cammaerts a montré qu’il en est capable. Toutes les idées générales qu’il exprime sur l’art vénitien, ses origines, ses beautés, ses limitations, sont à la fois justes et bien présentées. Une preuve heureuse du goût personnel de l’auteur, c’est que, con­traint à ne donner que 24 images, il en a emprunté plusieurs aux merveilleux recueils de dessins de Jacopo Bellini. Mais j’avoue que cette uniformité du nombre des planches — 24 pour chaque volume, ni plus ni moins — est une condition que des écrivains de talent ne devraient pas accepter. Dans le présent volume, il manque trop d’œuvres célèbres de Giovanni Bellini, de la belle période de sa maturité. Il est vrai que celles qu’a données M. Cammerts sont des meilleures et qu’il les a très intelligemment commentées (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Ce qui est dit de l’école de Padoue « presque exclusivement orientée vers le culte de l’antique » — et cela « peu après 1405 » — me semble bien exagéré. Je ne vois pas d’ « imitation servile de l’antique » chez Ansuino, Bono, Zoppo, etc. ; ls [sic] n’en connaissent d’ailleurs que bien peu de chose.