L. Hautecœur. L’architecture classique à Saint-Pétersbourg à la fin du XVIIIe siècle. Paris, Champion, 1912. In-8, 115 p., avec planches.

Une fois le mouvement néo-classique lancé en France, il était inévitable qu’il triomphât dans l’Europe du nord et que son triomphe y fût même plus complet qu’ailleurs, en l’absence d’un style indigène capable de résister. La Russie du XVIII^e siècle connut un style architectural que M. Hautecœur appelle « un compromis bâtard de la France et de l’Italie », mais où l’élément italien eut certainement le des­sus. C’était l’époque de Catherine II, des grands desseins et des constructions ambitieuses. « Nulle part, dit l’auteur, le style n’a plus complètement atteint à la majesté qu’il poursuivait ». Et il le prouve. — M. Hautecœur a pu consul­ter, grâce à sa connaissance du russe, beaucoup de travaux restés inconnus en Occident ; il a aussi tiré grand parti des dessins et documents de tout genre conservés clans les divers dépôts de Saint-Pétersbourg. L’ample bibliographie qui fait suite à son mémoire (p. 103-108) sera utilement consultée par les bibliothécaires ; on y trouvera l’indication précise de beaucoup d’ouvrages très peu répandus.

S[alomon] R[einach]

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