Thibaudet, Albert: Les Heures de l’Acropole. Édition de la Nouvelle Revue. In-8, 262 p.
( 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 156-157
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Albert Thibaudet. Les Heures de l’Acropole. Édition de la Nouvelle Revue, 1913. In-8, 262 p.


Ces méditations sur l’Acropole, vue et admirée de jour et de nuit, sont écrites avec art et quelquefois non sans artifice. Ainsi l’auteur semble faire cas du traité De l’Equitation de Xénophon : « On y sent que le galop harmonieux du cheval s’accorde à tout le rythme de l’Acropole et de la cité, qu’il est sous la main du cavalier l’acte même d’une énergie qui se discipline, d’un ordre qui s’établit, d’un mouvement qui a pour frère telle courbe d’épaules et telle chute de draperies » (p. 30). C’est beaucoup dire, et — puisqu’il est question de chevaux — un peu « s’emballer ». Mais il y a bien des pages auxquelles on ne peut qu’applaudir, tant la vision juste s’y exprime avec chaleur, sinon toujours avec la précision qu’on attendait. Ce pèlerin passionné s’est mis en peine de connaître le détail des choses ; il n’étale pas son savoir, mais le laisse discrètement sentir. Je veux pourtant faire encore une réserve sur un rapprochement téméraire : peut-on dire, sans manquer à la vérité et au goût, que la Victoire à la Sandale (de la Balustrade) est la « Chemise enlevée de la plastique grecque? » (p. 61.) M. Thibaudet a-t-il bien regardé l’œuvre de Fragonard ?

S[alomon] R[einach]