Leite de Vasconcellos, J.: Religiôes da Lusitania. Vol. III, fasc. III (et dernier). In-8, p. 369-636, avec nombreuses figures.
(Lisbonne, Imprensa Nacional 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 298-299
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J. Leite de Vasconcellos. Religiôes da Lusitania. Vol. III, fasc. III (et dernier). Lisbonne, Imprensa Nacional, 1913. In-8, p. 369-636, avec nombreuses figures.


 

Commencé en 1892, le grand ouvrage de M. Leite est aujourd’hui terminé, après vingt et une années de travail. Nous avons là un véritable Corpus des antiquités lusitaniennes, dont l’intérêt et l’importance sont encore accrus par des comparaisons nombreuses et précises avec les antiquités d’autres pays, en particulier de l’Espagne et de la Gaule. M. Leite est un archéologue parfaitement documenté, ce qui ne fait pas seulement son éloge, mais celui des bibliothèques de Lisbonne, qui paraissent recevoir tous les travaux de détail publiés dans le reste de l’Europe. Cette troisième et dernière partie du troisième volume comprend deux grandes divisions : 1° le culte des morts (incinération et inhumation, offrandes, épitaphes, variété des tombes, décoration, symbolisme, associations funéraires) ; 2° Varia quaedam sacra (temples et édicules, prêtres de collèges, cérémonies, autels, monuments figurés divers se rapportant au culte des morts, amulettes). Suivent un dernier chapitre sur les religions de l’époque barbare (Suèves, Visigoths) et un appendice sur les survivances païennes. Le tout se termine par des addenda et un index du tome III.

Jusque dans les addenda, on trouvera dans ce livre une foule de monuments peu connus et dignes de l’être ; je signale en particulier les stèles funéraires où figurent des symboles lunaires et solaires, des roues, croix gammées, etc. A la page 485 est reproduite une excellente photographie de la belle patère en argent de Lameira ; à la p. 513, une statue de femme drapée, le pied gauche appuyé sur une petite barque ; aux p. 525 et suiv., de très anciennes amulettes phalliques. Cet ouvrage est de ceux dont ne peuvent désormais faire abstraction ni les historiens des religions antiques, ni ceux de l’art romain provincial.

S[alomon] R[einach]