Giannelli, G.: Il sacerdozio delle Vestali romane. Gr. in-8, 100 p., avec 2 pl.
(Florence, Galletti 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 429
Site officiel de la Revue archéologique
Lien avec l'édition numérique de ce livre
 
Nombre de mots : 228 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=789
 
 

G. Giannelli. Il sacerdozio delle Vestali romane. Florence, Galletti, 1913. Gr. in-8, 100 p., avec 2 pl.


Ce qui m’a paru le plus intéressant dans ce mémoire est un essai de réfutation de la doctrine de Preuner, admise par la plupart des mythologues, touchant au culte gréco-italique de Hestia-Vesta. Non seulement, en effet, la période d’unité gréco-italique n’est qu’une hypothèse de linguiste, aujourd’hui plutôt discréditée, mais Hestia n’est pas encore divinisée à l’époque d’Homère et il n’y a pas trace d’une Vesta chez les autres peuples italiques. L’auteur conclut que la Vesta romaine n’est pas autre chose que la Hestia grecque importée. Cette thèse soulève de grosses difficultés, non moins que celle de Preuner ; il est bien difficile, comme l’a fait observer M. Wissowa, de séparer Vesta des Pénates. A quoi M. Giannelli (avec M. de Sanctis) répond : « Le culte du foyer, tel que nous le trouvons dans l’aedes Vestae, existait, dans ses traits essentiels, avant que Vesta n’ait été connue à Rome ; ce ne sont pas les Vestales qui ont créé ce culte, elles ont pris seulement la place des vierges qui entretenaient le feu perpétuel sur l’autel de Caca au Palatin (1). » L’adoption de Vesta par le culte romain se placerait entre 550 et 500 avant J.-C. ; on s’étonne qu’une divinité d’introduction aussi tardive ait pu devenir la dearum maxima dont saint Augustin parle d’après Varron.

S[alomon] R[einach]

 

(1) Cf. ce que j’ai écrit à ce sujet dans Cultes etc., t. III, p. 207.