Macalister, R. A. Stewart: The Philistines. Their history and civilization. In-8[,] iv-136 p., avec gravures.
(Londres, Oxford University Press 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, p. 146
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R. A. Stewart Macalister. The Philistines. Their history and civilization. Londres, Oxford University Press, 1913. In-8, iv-136 p., avec gravures.


 

 La lecture de l’Ancien Testament a rendu familier à tous le nom des Philistins, même comme terme d’injure ; mais il a fallu le déchiffrement des hiéroglyphes, les fouilles de Crète et de Syrie, pour nous donner une idée un peu nette de leur civilisation, comme de leurs affinités ethniques. M. Macalister conclut que « les Philistins étaient un peuple composite, dont les éléments provenaient de Crète et de l’extrémité sud-ouest de l’Asie Mineure. Leur culture dérivait proba­bablement [sic] de la Crète, et bien que la Carie ait sans doute fourni une partie du peuple qui s’établit en Philistide, on peut dire que ce peuple a surtout introduit en Palestine les traditions des grands jours de Minos ». L’histoire des Philistins est principalement connue par la Bible ; mais à ces textes sont venus s’en ajouter d’autres (papyrus Golénischeff, annales assyriennes du viiie siècle). Leur langue n’était pas sémitique ; il n’est pas prouvé qu’elle fût aryenne et l’on a cru, un peu vite, y découvrir des affinités avec l’étrusque. Certaines anaogies [sic] du dieu Dagon avec le Tages étrusque (p. 105) ne sont pas plus convaincantes. M. Macalister a réuni, avec textes à l’appui, tout ce qu’on peut savoir des Philistins ; il ne dissimule pas que nous savons d’eux peu de chose : « L’intérêt principal qu’ils offrent, c’est que leur histoire coïncide presque entièrement avec la période obscure qui est celle des débuts de l’âge du fer en Europe. Eux et leurs congénères, Zakkala à l’est, Turisha à l’ouest, forment un pont entre le vieux monde et le nouveau. C’est grâce à eux que les souvenirs du passé crétois purent être conservés pendant quelques siècles pour devenir les fondements de civilisations nouvelles en Grèce, en Italie et en Orient » (p. 115). Chemin faisant, l’auteur s’est beaucoup occupé du disque de Phaestos et de ses mystérieuses inscriptions.

S[alomon] R[einach]