Weickert, C.: Das lesbische Kymation. In-8, 114 p., avec 10 pl. et 17 figures dans le texte.
(Leipzig, Schunke 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, p. 148
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C. Weickert. Das lesbische Kymation. Leipzig, Schunke, 1913. In-8, 114 p., avec 10 pl. et 17 figures dans le texte.


 

 

 

 

Il est déjà question de la cymaise lesbienne dans un fragment d’Eschyle (n. 72) : Λέσβιον φατνώμασι Κῦμ᾽ ἐν τριγώνοις ἐκπεραινέτω ῥυθμοῖς, où l’expression τρίγωνοι ῥυθμοί (rythme triangulaire) n’est pas facile à expliquer. En poursuivant l’évolution de ce décor floral à travers l’art antique, sans en négliger les origines orientales, tant dans l’architecture que dans la peinture, M. C. Weickert apporte une contribution notable à l’histoire, encore assez mal connue, de l’ornement. Le type primitif, de plus en plus altéré, se reconnaît encore au IVe siècle de notre ère, dans les sarcophages du type de Sidamara (Mon. Piot., IX, p. 189). Entre le chapiteau de la colonne et le petit fronton s’intercalent deux cymaises superposées ; celle du dessous dérive évidemment de la cymaise lesbienne. Cette superposition de cymaises est d’origine asiatique (ionienne) et se constate à travers toute l’antiquité. M. Weickert se demande si des entablements ainsi constitués n’ont pas servi de modèles aux chapiteaux-impostes byzantins ; cette opinion, quoique écartée par M. Strzygowski, mériterait un nouvel examen.

S[alomon] R[einach]