Sybel, Ludwig von: Der Herr der Seligkeit. Archäologische Studie zur Christlichen Antike. 40 p. gr. in-8, avec 19 gravures.
(Marburg, Elwerth 1913)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, p. 156-157
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L. von Sybel. Der Herr der Seligkeit. Archäologische Studie zur Christlichen Antike. Marburg, Elwerth, 1913, 40 p. gr. in-8, avec 19 gravures.


 

Les motifs chrétiens qu’étudie ici M. de Sybel sont surtout ceux de la Majestas Domini et de la soi disant Traditio legis. A l’encontre de la plupart des archéologues, l’auteur n’admet pas que le Christ, tenant un rouleau, soit censé remettre l’Évangile aux apôtres (malgré l’inscription fréquente Dominus legem dat) ; bien que cette interprétation soit admissible dans un petit nombre de cas, le rouleau tenu par le Seigneur n’est généralement qu’un attribut. La scène ne se passe pas sur terre, mais dans le ciel : c’est la proclamation du salut éternel par l’efficace de la nouvelle loi. Lorsque la figure du Christ est encadrée de celle des deux apôtres Pierre et Paul, considérés comme les princes des bienheureux, Paul occupe presque toujours la place d’honneur, que les monuments romains ont essayé passagèrement de lui disputer. La rivalité ainsi entrevue entre Rome et Ravenne serait fort intéressante à constater si l’on nous en donnait de plus amples preuves. J’ai l’impression que M. de Sybel veut en savoir trop long et ne laisse pas au caprice des artistes une place suffisante, alors que De Rossi tendait parfois à l’exagérer.

S[alomon] R[einach]