Schuchardt, H.: Baskish und Hamitisch (extr. de la Rev. internat. des Études basques, VII, 3).
(Paris, Champion 1913)
Compte rendu par Seymour Reinach, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, p. 160
Site officiel de la Revue archéologique
Lien avec l'édition numérique de ce livre
 
Nombre de mots : 179 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=830
 
 

H. Schuchardt. Baskish und Hamitisch. Paris, Champion, 1913 (extr. de la Rev. internat. des Études basques, VII, 3).


 

L’auteur pense maintenant, avec Trombetti, que le basque est apparenté à la fois aux idiomes caucasiques et aux idiomes chamito-sémitiques, mais plus voisin des langues caucasiques que du berbère. Les 154 mots basques qu’étudie M. Schuchardt ne semblent pas comporter de rapprochements qui s’imposent avec évidence ; que hier se dise atzo en basque et abrándi dans une langue africaine, je le veux bien, mais me garderais d’en rien conclure. Voici qui est d’un intérêt plus général. Le cheval, en basque, se dit zaldi ; ce mot rappelle l’ibérique thieldones (celdones), désignant, d’après Pline, des chevaux des Asturies qui allaient à l’amble. M. Schuchardt rapproche le berbère aserdun, « mulet », parce que les textes en ancien français parlent de « mulets amblants ». Un rapport analogue, mais inverse, existerait entre mannus, espèce de poney chez les Romains, et le basque mando, signifiant mulet (cf. l’ibérique mandonius) ; Sénèque parle, dans un même endroit, des manni asturcones (asturco est expliqué par equus ambu­lator dans les gloses) et des tolutarii (trotteurs). Les archéologues qui s’occupent des chevaux d’Espagne peuvent noter cela.

S[alomon] R[einach]