Jean Locquin. Nevers et Moulins. Paris, Laurens, 1913. In-8, 180 p. avec nombreuses gravures.

 Il n’est pas seulement question, dans ce joli volume de Nevers et de Moulins, mais de la Charité-sur-Loire, de Saint-Pierre-le­-Moûtier, de Bourbon-l’Archambault, de Souvigny. Quelle richesse de monu­ments et quelle variété d’aspects naturels ! Aucun pays de l’Europe, hors de l’Italie, ne peut, à cet égard, se comparer à la France ; pourquoi ses beautés ne sont-elles pas aussi faciles d’accès qu’elles sont dignes d’étude ? On trouvera reproduites ici quantité d’œuvres de premier ordre, relativement peu connues, comme les chapiteaux décorés de nénuphars de la cathédrale de Nevers (p. 32), la Pietà de Saint-Pierre-le-Moûtier (p. 97), un très beau primitif alle­mand du musée de Moulins, qui fait songer à Pacher (p. 144), etc. J’aurais réclamé, dans l’illustration, une petite place pour l’archéologie gallo-romaine, notamment pour ces humbles terres-cuites blanches, si nombreuses dans la région de Moulins, qui, par le répertoire original de leurs types, si différents de ceux de l’art des reliefs en pierre et des statues, posent des problèmes inté­ressants, encore à résoudre. L’auteur en a bien parlé (p. 140), mais sans en publier aucun spécimen ; l’antiquité n’est représentée que par un collier en bronze (p. 141), qui est d’ailleurs un objet rare et curieux. La bibliographie (p. 172) mentionne un article de Tudot sur les bronzes de l’Allier, publié ici même en 1861, mais non pas le grand ouvrage, toujours indispensable, que cet archéo­logue a consacré à nos terres-cuites.

S[alomon] R[einach]

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